En France, la crise sanitaire n’a pas arrangé le sort de la démocratie, car même si nous avons pu tolérer une certaine restriction de nos libertés pour ralentir la propagation du virus, les mesures d’urgence ont sérieusement limité notre capacité à contester une politique gouvernementale qui s’est montrée de plus en plus autoritaire.
En effet, avec sa loi sur la « sécurité globale » et celle dite « contre le séparatisme », Emmanuel Macron a clairement montré sa volonté d’imposer un néolibéralisme qu’il voudrait cacher derrière des consultations comme celle de la « Convention Citoyenne pour le Climat ».
La lutte pour préserver et amplifier la démocratie dans notre pays exige donc toute notre vigilance, alors qu’inventer un contrôle démocratique de la finance et des multinationales et développer la démocratie dans l’entreprise restent toujours d’actualité…
Cependant, aujourd’hui, avec le discrédit que rencontrent les partis politiques, la démocratie locale peut nous tenter par sa proximité et son caractère concret. Bien sûr, les taux d’abstention aux dernières élections municipales ne sont pas là pour nous rassurer, mais des citoyen.ne.s et des associations se montrent motivé.e.s pour agir au niveau de leur ville, voire de leur quartier, dans une optique solidaire et écologique. Pourtant, là aussi la naïveté ne doit pas être de mise, parce que les villes perdent de plus en plus de prérogatives au profit des intercommunalités et des métropoles, mais aussi parce que le pouvoir des élus est loin d’être contrôlé. En fait , même s’il n’est pas question de retirer aux élus leur légitimité, nos sociétés exigent aujourd’hui que les citoyen.ne.s et les associations occupent une place plus grande dans la gouvernance de la cité. Il en va de l’avenir de la politique et de la démocratie.
L’Institut Pasteur, fondation à but non lucratif créée en 1888, a été à l’origine de la découverte de nombreux vaccins et a contribué au niveau mondial à sauver des millions de vies. Après maintes péripéties, il se trouve depuis 2004 sous la tutelle du groupe Sanofi. Ce groupe produit à ce jour un quart des vaccins de la planète. Sa « vocation » n’est plus l’intérêt général, mais la conquête de parts de marché et l’appât du gain.
Étant donné que la santé n’est pas une marchandise, et afin de renouer avec les fondamentaux historiques de l’Institut Pasteur et de répondre aux urgences sanitaires et sociales des citoyens de notre temps, je propose à Attac d’entamer une réflexion et d’ouvrir un débat public sur l’opportunité et les conditions de l’absorption du groupe Sanofi Pasteur par l’agence Santé publique France, établissement public à caractère administratif, en étendant ses compétences à la recherche scientifique et médicale, à la production et à la diffusion à prix coûtant des vaccins dans un cadre d’exclusivité.
Daniel CANO (membre d’Attac-54)
Ces dernières semaines, l’opinion publique a été alertée sur le sort réservé aux jeunes migrants en formation. En effet, on a découvert, suite à la grève de la faim entamée par un boulanger du Doubs, que les préfectures de notre pays empêchaient les jeunes migrants devenus majeurs de poursuivre leur apprentissage en leur refusant un titre de séjour. Le phénomène s’est avéré massif, puisqu’en Meurthe-et-Moselle on a relevé jusqu’à une centaine de cas…
Dans ce cadre, RESF-54 a essayé de populariser l’action en faveur des jeunes et les a encouragés à créer un collectif. Aujourd’hui, le collectif existe et il a engagé des actions qui devraient, en s’appuyant sur le soutien de l’opinion publique, obliger le préfet à se montrer constructif. Ces jeunes veulent avant tout étudier et travailler en France, et notre économie a besoin d’eux…
A noter que Le Cercle du Silence de RESF se réunit chaque dernier samedi du mois à 15h, place Stanislas à Nancy.
Le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) de l’ONU est entré en vigueur le 22 janvier 2021. Il avait été adopté par l’ONU en juillet 2017 et c’est sa ratification par le 50ème état qui a enclenché son entrée en vigueur.
Des pays continuent à signer et à ratifier ce traité, mais jusqu’ici, aucun de ceux détenteurs de l’arme nucléaire, France comprise, n’a entrepris de démarche dans ce sens.
À l ‘initiative du Mouvement des Objecteurs de Conscience de Nancy, plusieurs réunions ont permis la mise en place d’un collectif contre les armes nucléaires. Attac-54 en fait partie et essaiera de relayer les initiatives qui seront prises pour en informer les habitants de notre département.
Texte de Dominique PLIHON, paru dans la revue Politis le 11 novembre 2020.
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