ATTAC-54

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Catégorie : Éditoriaux

Une démocratie sans débats ? (Édito – novembre 2022)

Il en est un qui fait beaucoup parler de lui en ce moment : le « 49-3 », entendez l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Il permet l’adoption d’un texte de loi par le gouvernement, sans débat préalable à l’Assemblée Nationale. Ce faisant, le gouvernement engage sa responsabilité et s’expose à une motion de censure qui pourrait le renverser si elle obtenait une majorité de voix. Mais dans l’actuelle configuration parlementaire, cette hypothèse reste peu probable.

Discuter et amender des textes de loi proposés par le gouvernement ou des parlementaires est pourtant l’essence même du Parlement, et l’un des fondements de la démocratie. Aussi, pour éviter la tentation d’un recours abusif au 49-3 – il a été utilisé 89 fois par le passé, majoritairement d’ailleurs par des gouvernements de gauche, avec en champion absolu Michel Rocard, qui l’avait dégainé à 28 reprises –  la révision constitutionnelle de 2008 a limité son utilisation, hors textes financiers (loi de finances, financement de la Sécurité sociale), à un seul texte de loi au cours d’une même session parlementaire.

Le gouvernement actuel a déjà eu recours à six reprises au 49-3 depuis la rentrée parlementaire de septembre, pour des textes de nature budgétaire jusqu’ici (projet de budget 2023, financement de la Sécurité sociale pour 2023). Mais ces passages en force répétés augurent mal de l’avenir. Des rumeurs insistantes laissent déjà entendre qu’Élisabeth Borne envisage d’y avoir recours pour la réforme des retraites, voulue à tout prix par Emmanuel Macron. Sous le fallacieux prétexte d’éviter l’obstruction parlementaire d’une avalanche d’amendements à discuter en séance, escamoter les débats sur un sujet aussi essentiel, qui touche directement l’ensemble des Français, constituerait un grave déni de démocratie.

Les ordonnances Macron de 2017, qui ont affaibli le droit du travail en évitant tout débat parlementaire, ont inauguré le premier quinquennat du locataire de l’Élysée. Une réforme des retraites réduisant globalement les droits des retraités, et imposée aux forceps via le 49-3, pourrait bien être l’acte phare du second quinquennat. Bouclant ainsi la boucle …

Le Rassemblement National et ses faux-semblants (Édito – octobre 2022)

Aujourd’hui il est plutôt convenu dans les milieux de gauche, mais pas seulement, de dénoncer les idées et activités du Rassemblement National. Sans faire la moindre concession aux propos xénophobes et racistes de celui-ci , il faut néanmoins s’interroger plus profondément sur les raisons pour lesquelles tant d’électeurs se tournent vers l’extrême droite.

Sans chercher à faire une analyse approfondie de ce vote, on peut déjà considérer qu’en votant pour le RN, certains expriment un désaveu de notre système politique et dénoncent ainsi implicitement l’absence d’alternative au néolibéralisme. Il faut d’ailleurs souligner les responsabilités de la gauche dans ce manque de perspectives proposées aux électeurs – surtout les plus modestes – et le rôle des pouvoirs successifs qui ont, chacun à leur manière, fait le jeu du RN en le présentant comme un repoussoir.

Mais ces explications ne suffisent pas. En fait, c’est tout un malaise social qui a alimenté au fil des années l’implantation durable de ce parti dans notre pays. A ce titre, il serait intéressant de faire une étude comparative entre la dégradation des services publics et la montée du score du RN dans les petites communes et les villes situées en périphérie des métropoles…

Alors même que la droite « décomplexée » hésite de moins en moins à recourir à un discours de plus en plus sécuritaire et libéral, il est dangereux de s’habituer à la présence de ce courant politique d’extrême droite dans les médias et les institutions. Le RN représente plus que jamais un danger majeur pour la démocratie sociale et politique, malgré sa quête de respectabilité et ses tentatives pour paraître proche des citoyens, dont les plus fragiles seraient pourtant les premières victimes des politiques économiques qu’il préconise.

Finalement, en cette période instable où les risques de voir le RN arriver au pouvoir sont réels, il est temps de trouver les outils pour déconstruire son discours et dénoncer la pratique de ses élus.

Sobriété pour tous ? (Édito – septembre 2022)

En cette rentrée, Macron a décidé de mettre en avant les grandes lignes de la politique qu’il entend mener. Se référant à la canicule et à la sécheresse qui l’a accompagnée, insistant sur les conséquences de la guerre en Ukraine dans le domaine énergétique, il a décrété solennellement la fin de « la période d’abondance » dans laquelle nous aurions vécu jusqu’à maintenant. Désormais, avec le dérèglement climatique, la montée de l’inflation et les restrictions énergétiques qui nous attendent,  nous devrions tous changer de mode de vie et aller vers « une sobriété collective ». Tous, vraiment ? Ceux qui voyagent en jets privés comme ceux qui n’arrivent plus à mettre de l’essence dans leurs voitures pour aller travailler ? Ceux qui claquent des centaines de milliers d’euros en une soirée comme ceux qui font la queue aux restos du cœur ? Quel cynisme !

Le réchauffement climatique produit déjà bel et bien ses effets, la guerre en Ukraine n’est pas près de s’achever et tout laisse à craindre que l’inflation poursuivra sa hausse. On ne peut donc se contenter d’accuser le néolibéralisme et ses soutiens, Macron en tête. Bien sûr, il faut exiger des mesures radicales contre le dérèglement climatique, mais celles-ci doivent nécessairement s’accompagner d’une politique qui s’attaque aux inégalités sociales. Car s’agissant du réchauffement climatique comme de l’inflation, ce sont d’abord, et systématiquement, les plus défavorisés qui en pâtissent.

Enfin, parce que nous sommes ATTAC, nous dénonçons le rôle néfaste des multinationales ici comme  ailleurs, en particulier celles qui exploitent les énergies fossiles. Et nous exigeons la mise en place d’une fiscalité plus juste qui, notamment, taxe les superprofits.

La voie de la démocratie (Édito – juin 2022)

Les élections qui viennent d’avoir lieu expriment de manière nouvelle la nécessité de rénover la démocratie dans notre pays. Ainsi, elles participent à la remise en cause du caractère présidentiel de notre constitution, qui depuis quelques temps donnait d’office une majorité absolue au président élu. Les résultats se rapprochent de ceux d’une élection à la proportionnelle, qui permettrait enfin au parlement de jouer son rôle et pourrait déboucher sur une démocratisation de notre système politique.

En même temps apparaît cependant un phénomène qui va à l’encontre de celle-ci, à savoir la baisse récurrente du taux de participation. Peut-on se satisfaire d’une démocratie dans laquelle un électeur sur deux ne se déplace pas ? Tout ceci est encore plus préoccupant si on considère également la montée des idées de l’extrême droite, l’ennemie mortelle de la démocratie… Ne doit-on pas voir dans ces deux phénomènes la preuve d’une forme de démission d’une partie de nos concitoyens, qui ne croient plus en la capacité des politiques – et, plus grave encore, de la politique – à améliorer leur quotidien ? Confrontés à la complexité de la situation actuelle (chômage et précarité, menaces climatiques et sanitaires, guerre en Ukraine, flux migratoires, etc.), ils deviennent plus perméables aux sirènes populistes du RN.

Il faut donc créer les conditions de débats démocratiques à tous les échelons (du quartier jusqu’au parlement, en passant par la commune) et contrecarrer la mainmise des puissances d’argent sur les médias. ATTAC, en tant qu’association d’éducation populaire, pourra prendre sa place dans ce mouvement salutaire, mais c’est l’ensemble des forces progressistes et écologiques qui doit en devenir le moteur… Espérons, à ce titre, que la dynamique née pendant ces élections se poursuivra et sera soutenue par un puissant mouvement social.

Un moment historique ? (Édito – mai 2022)

Dans les médias, le terme « historique » est souvent utilisé pour qualifier tel ou tel événement. Il s’agit la plupart du temps d’attirer l’attention de ceux à qui ces actualités s’adressent, en réaction à une certaine banalisation de l’information.

Est-ce que les élections législatives des 12 et 19 juin mériteront cette appellation ? En tout cas, c’est la première fois que les forces sociales et écologiques présentent des candidats uniques dès le premier tour !

Dès la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle, ATTAC appelait à battre Macron dans la rue après avoir battu Le Pen dans les urnes… En effet, et la nomination d’Elisabeth Borne au poste de première ministre semble le confirmer, Macron va poursuivre sa politique technocratique et autoritaire au service des plus riches.

Un petit espoir existe toutefois aujourd’hui de voir mettre en œuvre une nouvelle politique favorable aux plus modestes et propice à la défense du climat. Pour autant, quels que soient le résultat des élections législatives et le gouvernement qui en résultera, il faudra de toute façon de fortes mobilisations, de puissants mouvements sociaux, que ce soit pour empêcher la poursuite des politiques passées ou pour permettre le succès d’une expérience nouvelle de changement politique. Pour sa part, ATTAC aura toujours à cœur, quoiqu’il arrive, de poursuivre à la fois son action résolue contre les inégalités sociales – par une meilleure répartition des revenus, une fiscalité plus juste, le développement des services publics – et son engagement prioritaire contre le dérèglement climatique.

Éviter le pire… (Édito – avril 2022)

Pour la troisième fois en vingt ans, le système électoral prévu par notre constitution impose aux forces sociales et écologistes de voter en quelque sorte par défaut. Il les oblige à choisir d’éviter le pire, à savoir l’extrême droite, sans leur permettre de faire pleinement valoir leur choix. Et les législatives qui vont suivre, même s’il faut agir pour tenter d’en faire un troisième tour victorieux, risquent fort de donner une majorité absolue au Président élu. Si l’on ajoute à tout cela les difficultés rencontrées par deux des trois candidats arrivés en tête pour recueillir les 500 signatures, force est de constater que la constitution doit changer, ou du moins que cette élection présidentielle, qui continue à avoir la préférence des Français, doit être modifiée… Cependant, on ne peut se contenter de ce constat car il faut aussi considérer plus largement la situation de nos instances électives. En effet, grâce au rôle joué par le taux d’abstention et la notoriété locale, des partis qui ne comptent désormais plus beaucoup à l’élection présidentielle continuent de diriger un grand nombre de collectivités territoriales. Comment, dans ces conditions, notre démocratie  représentative peut-elle fonctionner, si ce n’est en encourageant l’autoritarisme du chef de l’État ? Un autoritarisme auquel Emmanuel Macron ne s’est pas privé d’avoir recours.

Finalement, il faudra que la classe politique accepte que notre système présidentiel soit remis en cause, que des élections à la proportionnelle donnent toute leur place aux députés et qu’une plus grande décentralisation soit mise en place. Tout ceci, bien sûr, ne pourra pas éviter aux partis politiques de s’interroger sur la désaffection dont ils font l’objet.

Tous sur le pied de guerre pour l’accueil des Ukrainiens (Édito – mars 2022)

Depuis la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie, nos institutions locales – au diapason de la France et de l’Europe – sont mobilisées comme jamais pour le meilleur accueil possible des migrants ukrainiens. Dans le cadre du dispositif de « protection temporaire » créé par l’UE il y a une vingtaine d’années, les engagements sont (quasi) sans limite : assurer une scolarisation immédiate, un hébergement sécure immédiat, un accès aux soins et à des ressources financières, un droit au travail immédiat… La ville de Nancy a affrété des bus pour aller chercher des familles jusqu’en Pologne. Le Préfet et le Secrétaire Général de la Préfecture les ont accueillies en personne.

Nous, membres d’ATTAC, nous en réjouissons pleinement. Quel plaisir de constater que nos édiles ont le cœur sur la main lorsque les enjeux géopolitiques les y astreignent. Quelle réjouissance de constater qu’ils savent mettre à disposition leurs services à hauteur des besoins de l’accueil de plusieurs centaines d’étrangers.

Bien sûr, nous nous insurgeons contre la folie guerrière de Poutine comme de tous autres élans mortifères, de quelque pays qu’ils proviennent.

Bien sûr, nous nous insurgeons contre les discriminations en œuvre à la frontière pour trier les migrants demandant le droit d’entrée en Pologne, tout comme nous sommes révoltés par ce même sort que subissent des centaines de sans-papiers vivant en Meurthe-et-Moselle depuis plusieurs années. Chaleureusement, nous souhaitons donc la bienvenue aux Ukrainiens à Nancy. Nous en appelons à un traitement aussi généreux de tous les migrants dans notre département : d’où qu’ils viennent, quoi qu’ils fuient. En soi, il n’y a pas de migrants plus méritants que d’autres. Tous doivent être accueillis dans un esprit de fraternité…

et sur un même pied d’égalité !

Ce texte a été lu en public lors du dernier Cercle de silence du samedi 26 mars, place Stanislas.

Préserver le commerce ou le climat ? (Édito – février 2022)

[Une conférence sur ce sujet aura lieu le jeudi 10 mars à 20h à Sciences Po Nancy – Pour plus d’informations, voir l’agenda du site.]

Nous vivons à une époque où l’information a tendance a se limiter à l’actualité du moment… Un fait en chasse un autre, au risque de faire oublier le fond des problèmes qui nous préoccupent. Par exemple concernant le dérèglement climatique, le financement des énergies fossiles ne peut occulter le rôle des traités de libre-échange. La Convention Citoyenne pour le Climat l’avait compris, puisqu’elle demandait la renégociation du CETA entre l’Union Européenne et le Canada. Mais cette proposition avait été l’une des premières à être écartée par Emmanuel Macron…

Pourtant le constat est clairement établi : « Le climat est le grand absent du CETA» a conclu dès septembre 2017 la commission d’experts nommée pour évaluer cet accord. En rejetant la proposition de la Convention Citoyenne, Emmanuel Macron confirme son refus de remettre en cause la mondialisation des échanges et de faire de la lutte contre le dérèglement climatique un principe supérieur à l’expansion du commerce. Il s’aligne ainsi sur la position de l’UE qui continue à prôner l’accord Mercosur, lequel va pourtant considérablement aggraver la déforestation en Amérique du Sud. Parallèlement à ces prises de position, il faut relever que ni Paris, ni Bruxelles ne remettent en cause les tribunaux d’arbitrage qui permettent à des entreprises privées d’attaquer les pouvoirs publics, notamment lorsque ces derniers prennent des mesures permettant de lutter contre le dérèglement climatique, mais qui sont contraires aux intérêt de ces entreprises…

Finalement, si la crise sanitaire a conduit certains responsables politiques européens à parler de relocalisation, on doit bien constater que ni les autorités françaises ni les autorités européennes n’ont pris la mesure des transformations à opérer pour que les règles du commerce international ne soient plus des obstacles en matière de transition énergétique et de lutte contre le dérèglement climatique.

La boîte de Pandore de l’évasion fiscale (Édito – janvier 2022)

Après les révélations de LuxLeaks en 2014 et des Panama Papers en 2016 – pour ne citer que les plus connus des scandales qui ont mis en lumière l’ampleur de la fraude fiscale internationale via les paradis fiscaux – on allait voir ce qu’on allait voir ! On allait changer la réglementation pour reléguer dans le passé ces pratiques illégales et/ou inciviques. Promis juré, la croisade moralisatrice était en marche !

Les récentes révélations des Pandora Papers, la plus vaste enquête jamais réalisée sur l’évasion fiscale, démontrent pourtant, s’il en était encore besoin, que ces grandiloquentes déclarations n’étaient que «poussière dans le vent»  : l’évasion fiscale continue de plus belle.

Grâce à une source qui a préféré rester anonyme – comme on la comprend ! – , les quelque 600 journalistes du Consortium International des Journalistes d’Investigation (CIJI) ont pu éplucher, à l’aide de l’intelligence artificielle, près de 12 millions de documents issus de 14 organisations différentes spécialisées dans la création de sociétés «offshore». Ces sociétés concentrent une part importante de la fraude fiscale internationale et du blanchiment d’argent. Dans ces documents, les noms d’hommes politiques – dont des chefs d’État en activité –, milliardaires, sportifs, personnalités du show-biz côtoient ceux de marchands d’armes et de mafieux notoires. Ces nantis déploient de savantes stratégies pour échapper au fisc, et n’ont aucun scrupule à s’enrichir encore plus sur le dos des nations, qui s’appauvrissent en conséquence. Le comble est qu’un certain nombre de personnes épinglées par le CIJI sont celles-là mêmes qui devraient combattre ce système.

Pour prendre l’exemple de l’Europe, comment croire que nos dirigeants ont une réelle volonté de mettre fin aux paradis fiscaux quand l’Union Européenne en tolère de notoires sur son propre territoire (Irlande, Luxembourg, Pays-Bas), tout en établissant une «liste noire» sur laquelle, bien entendu , aucun d’eux ne figure ?

Il est plus que temps de s’attaquer à cette économie parallèle qui enrichit en toute impunité les plus fortunés, et d’établir des règles internationales pour combattre les paradis fiscaux. Par exemple, comme le propose Thomas Piketty, en interdisant aux sociétés détentrices de biens d’user de subterfuges pour masquer l’identité de leurs propriétaires, qui ne pourront ainsi plus échapper à leur juste part d’impôt. Et une fois de telles décisions prises, il faudra se donner les moyens de les faire appliquer, ce qui ne sera pas une mince affaire…

Les sondages contre les projets politiques (Édito – novembre 2021)

La Vème République a instauré un régime présidentiel qui s’est renforcé  depuis que les élections législatives ont été alignées sur l’élection présidentielle. Avec Macron, l’autoritarisme n’a cessé de s’aggraver. On l’a vu avec le rôle qu’il s’est donné durant la crise sanitaire, mais également avec les lois portant atteinte aux libertés, ou encore dans son refus de prendre en compte la plupart des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, malgré ses promesses. Aujourd’hui, alors que les élections approchent, le système s’emballe et accentue la personnalisation de la fonction présidentielle. Les sondages se suivent  les uns après les autres pour tenter d’influencer l’opinion publique en encourageant le citoyen à choisir le « vote utile », et les candidats alimentent eux mêmes cette stratégie. De plus, pour espérer accéder au deuxième tour, beaucoup d’entre eux  n‘hésitent pas à conforter les préjugés racistes sur l’islam et les immigrés, quitte à faire le jeu de l’extrême droite.

On ne sait pas comment la campagne électorale va évoluer dans les semaines qui viennent, alors que tous les candidats ne sont pas encore connus et qu’une bonne partie de l’électorat ne sait même pas si elle ira voter, mais la responsabilité des démocrates, et celle d’ATTAC en particulier, est de mettre en avant ce qu’ils voudraient retrouver dans les programmes.

Comment faire reculer les inégalités sociales ? Comment redonner leur place aux services publics ? Comment lutter efficacement contre le dérèglement  climatique ? Où trouver les moyens financiers pour cette nouvelle politique ? Toutes ces questions, et d’autres encore, devront être posées aux candidats pour que les débats cessent de tourner autour de l’identité et de la sécurité, mais aussi pour faire avancer l’idée d’une VIème République qui limiterait le pouvoir présidentiel au profit des citoyens et du Parlement.